[En français plus bas.]

 

We didn’t actually go to Sinor, but the places we were are so small, they aren’t on the map ! Everyone has heard of the Ganges River and knows of its importance for Hindus. There are actually two other major holy rivers, and a scriptural verse says that bathing in the Ganges, drinking from the Saraswati, and simply seeing the Narmada river are all equivalent in terms of washing away bad karma. In fact all rivers are considered to be goddesses and worshipped as life-sustainers. There are two ashrams in the Kripalu tradition near the river, one at Kanjetha and the other at Asha. We have to adjust quite a bit our notion what an ashram is: Western media can make it seem like a luxury yoga spa, but in fact there are many different styles and uses of ashrams, which should probably just be considered a place where a spiritual community forms to worship, practice, live in retreat from the world and/or serve local communities. Kanjetha has been under construction by just one acharya for the past 14 years. It has one small building with a sort of living room to welcome guests, two small temple or devotional/practice rooms, and some other service areas (kitchen, etc). It's main raison d’être is to provide meals and a place of rest for the thousands of pilgrims that do a 2000+ km pilgrimage along the Narmada each year. Asha is more developed, with about 25 guest rooms for up to 6 people. The surprising thing for me is that, except for a small practice room for the swami, these aren’t places where people are “doing yoga” the way we think of it. It’s hard sometimes in these conversations to get our own concepts out of our heads to try to understand what these spaces mean to the people who build and use them, but that’s a big part of what I’m here for.


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Nous ne sommes pas vraiment allés à Sinor, mais les endroits que nous avions visité sont si petits qu’ils ne figurent même pas sur la carte ! Tout le monde a entendu parlé du Ganges et connaît son importance pour les hindous. Il y a en fait deux autres fleuves sacrées, et un verset d’un texte sacré dit que se baigner dans la Ganges, boire l’eau de la Saraswati, et simplement voir la Narmada sont équivalents en termes d’effacement de karma ancien. En fait, toutes les rivières sont vénérées comme des déesses, donneuses de vie. Il y a deux ashrams dans la tradition que j’étudie le long de la fleuve : la première à Kanjetha et le deuxième à Asha. Nous devons vraiment ajuster notre notion de ce que c’est qu’un « ashram » : les médias occidentaux peuvent faire croire que ce sont des lieux luxurieux pour des vacances yoga, mais en fait il y a beaucoup de variété et d’usages dans les ashrams. Je propose que nous les imaginons plus comme des lieux de vie où les membres d’un communauté religieux se retrouvent pour des rituels, de la pratique, de retraite du monde quotidien, et/ou pour servir la communauté locale. Kanjetha a été construit par un seul acharya depuis 14 ans. Il y a un petit bâtiment avec une sorte de salon pour accueillir les visiteurs, deux petits espaces de dévotion/pratique, et quelques autres services (cuisine, etc). Sa raison d’être est de donner des repas et un lieu de repos aux pélerins qui entreprend un circuit de 2000+ km le long de la Narmada. Asha est plus construit, avec 25 chambres pouvant accueillir jusqu’à 6 personnes. Ce qui me surprend est que, sauf un petit espace ou le swami peut pratiquer, ce ne sont pas des lieux où les gens « font du yoga » comme nous l’imaginons. C’est difficile parfois dans ces conversations de laisser tomber nos notions et catégories et essayer de comprendre ce que ces espaces signifient pour ceux qui les construisent et les utilisent au quotidien, mais c’est un aspect important de mon travail ici.